Campagne d'observation des Orionides 2007
Associée à la célèbre comète 1P/Halley, les Orionides vont bénéficier d'un ciel parfait pour leur observation cette année : l'occasion de surveiller cet essaim qui a créé la surprise l'année dernière.
En effet, il y a un an, les orionides suprenaient tous les observateurs qui étaient dehors dans les nuits autour du 20 octobre : au lieu des taux horaires de 20 Orionides, ce sont jusqu'à des ZHRs de 60 qui ont été observés ! Un sursaut d'activité rarissime de la part de cet essaim plutôt réputé pour sa stabilité...
Stabilité qui devrait être de mise cette année, sauf chance extraordinaire ! Cependant, même avec 20 météores par heure, cet essaim nous offre larrgement de quoi ne pas s'ennuyer en deuxième partie de nuit aux environs du 20 octobre. De plus, la Lune se couchera à cette période vers 0h TU, c'est-à-dire exactement quand le radiant se lève, ce qui crée des conditions d'observations idéales. Pour ceux qui ne pourraient observer plus d'une heure par nuit, il est alors recommandé d'observer une heure avant le crépuscule astronomique (donc entre 3h30 et 4h30 TU, ou à la rigueur, entre 4h et 5h TU), alors que le radiant sera alors au plus haut dans le ciel, et donc que les Orionides seront plus nombreuses !
Le maximum est prévu cette année pour le 21 octobre, vers 21h TU, ce qui ne favorise a priori pas la France métropolitaine, puisque le radiant sera alors couché. mais les Orionides sont pleines de ressources, ce qui devrait largement nous permettre d'en profiter ! Tout d'abord, l'essaim des Orionides semble être relativement complexe, et son radiant est composé de multiples sous-radiants qui assurent une activité importante plusieurs jours avant et après le maximum "officiel". Ainsi, vers le 17-18 octobre, un premier maximum pourrait par exemple avoir lieu, car il a été observé par le passé. De même, entre cette date et le 22 octobre, l'activité devrait largement atteindre 10 Orionides par heure, ce qui est déjà intéressant à observer lorsque l'on se consacre exclusivement à l'observation des météores ! Et dans les nuits précédant et suivant la nuit du maximum, l'activité devrait être quasi maximale, le pic ayant plus l'apparence d'un plateau.
Les Orionides produisant régulièrement des météores assez brillants, il est possible de tenter la photographie de quelques-uns de ses membres. De même, la vidéo peut être très utile. Comme d'habitude, l'observation radio/radar est indispensable si l'on veut couvrir au maximum l'activité de l'essaim puisqu'elle permettrait de surveiller les taux météoriques même après le lever du Soleil. Enfin, les observations à l'oeil nu sont toujours aussi intéressantes, aussi bien pour leur aspect scientifique qu'esthétique ! Pour optimiser l'observation de ces grains de Halley, l'idéal sera de diriger son regard dans les régions du Lynx. Et si l'horizon Est est encore assez sombre, l'autre zone de prédilection est celle entourant Cassiopée.
Les Orionides sont très rapides : avec une vitesse de rentrée atmosphérique de 66 km/s, elles comptent même parmi les météores les plus rapides, rivalisant avec les Perséides et les Léonides. Ce devrait être une caractéristique qui permettra de les reconnaître de la majorité des autres météores. par contre, cela ne sera pas suffisant pour les distinguer de la source toute proche des epsilon-Géminides (vitesse d'entrée atmosphérique : 70 km/s) active à la même période. Pour les différencier, il vaudra mieux observer dans la région de persée : ainsi, epilon-Géminides et orionides ne devraient pas avoir de trajectoires quasi-parallèles, et devraient être plus faciles à identifier en traçant leur trajectoire.
Bons cieux à toutes et à tous !
N'hésitez pas à nous faire parvenir vos résultats d'observation !
Autre essaim actif à la même période (17-12/10) : epsilon-Géminides (une EGE environ par heure), radiant situé dans la partie Nord des Gémeaux.